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MIROIR, CAUSE DE MALHEUR

A-MI-TA-BOUL

Un riche commerçant perdit presque toute sa fortune dans une malheureuse affaire contractée au cours de son dernier voyage en Chine. Désespéré de sa malchance, il alla consulter le célèbre Devin coréen dont la sainte réputation était alors connue de tout le monde.

— « Saint homme, lui dit-il, je viens de perdre toute ma fortune dans une malheureuse affaire. Quel commerce dois-je entreprendre pour redevenir riche ? »

— « Donnez-moi d’abord 3.000 liangs d’honoraires ! » répondit le Devin.

Le commerçant lui remit aussitôt cette somme. Mais le Devin après une pause demanda encore trois mille liangs. Le commerçant n’hésita pas de lui donner encore la satisfaction.

— « L’affaire est trop importante, repartit soudain le Devin d’un ton froid, donnez-moi encore trois mille liangs. »

Le commerçant les lui donna toujours sans aucune hésitation.

— « Vous reviendrez me voir dans trois jours, fit-il encore au malheureux commerçant qui