en cuivre et la moindre somme constituait déjà un fardeau pesant. Pendant cet instant de repos, il lui vint une idée :
« Si je transportais mon fardeau en deux fois, je n’en aurais aucune peine ! » songea-t-il.
Aussitôt il creusa un trou où il enterra la moitié de son argent. Puis, pour qu’il n’oublie pas l’endroit et surtout « afin qu’on ne la prenne pas pour une somme sans propriétaire » pensa-t-il, il planta sur son dépôt un petit poteau sur lequel il inscrivit :
« Ici se trouve enfouie une somme d’argent appartenant à Lieu-Jin. Qu’on y prenne garde, pour ne pas se tromper. »
Après avoir transporté la moitié de son argent à la maison, Lieu-Jin revint à sa cachette pour prendre l’autre moitié. Mais à son grand étonnement, il n’y trouva plus que son poteau indicateur ; on avait enlevé l’argent. Indigné et triste, il murmura alors :
« Il faut être aveugle pour se tromper sur une somme qui ne vous appartient pas, surtout quand y a un poteau aussi clair ! »
Lieu-Jin était en compagnie de sa femme sur le perron de sa chambre, quand, une après-midi, il vit une souris entrer dans le foyer d’une cheminée.
— « Tu vas voir, ma-mie ! Je ferai sortir cette souris toute seule ! »
Il grimpa aussitôt sur le toit avec un peu de bois sec et alluma un feu dans le tuyau de la