Page:Seu - Miroir, cause de malheur, et autres contes coréens, 1934.pdf/103

Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
MIROIR, CAUSE DE MALHEUR

UN CURIEUX JUGEMENT

C’était en pleine canicule quand Kim Jinsa mourut subitement. Son âme s’envola aussitôt vers le palais d’Ok-Whang-Sang-Jay, le Tout puissant maître des Cieux, qui devait lui rendre le jugement dernier.

Comme l’administration d’Ok-Whang-Sang-Jay n’était pas mieux organisée que celle d’ici-bas, l’âme de Kim Jinsa dût rester trois jours dans l’antichambre du palais de l’autre monde en attendant son tour d’être jugée. Lorsqu’on l’eut conduite devant le Tout Puissant Dieu, celui-ci constata avec désolation que l’âme de Kim Jinsa avait été appelée par erreur. Il ordonna qu’on la reconduisit au plus vite sur la terre. Mais l’un de ses chambellans lui fit savoir que c’était impossible parce que le corps de Kim Jinsa resté sans âme depuis trois jours en cette pleine chaleur caniculaire était en complète décomposition. Ok-Whang-Sang-Jay, tout consterné, consulta les livres où figurent le nom et la destinée de tous les mortels.

— « C’est très ennuyeux ! Il faut bien que tu y retourne… Eh bien, je vois ici un certain Pak