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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

Un nombre considérable de ruelles irrégulières serpentaient tortueusement à travers le petit village.

Il est d’ailleurs très curieux de constater la forme d’une habitation coréenne de la campagne. Elle est généralement formée d’un groupe de plusieurs chaumières qui sont elles-mêmes enfermées dans un clos entouré de murs faisant ainsi un monde indépendant. Et entre deux habitations, on est toujours sûr de trouver au moins une ruelle.

Au milieu de ce tableau représenté par les souvenirs nostalgiques, Bac Sontcho distinguait voluptueusement la maison de sa famille. Il n’avait que six ans quand, pour la première fois, ses parents décidèrent de l’envoyer, accompagné d’un précepteur, à la campagne, chez ses grands-parents — car il avait encore à ce moment-là son grand-père paternel. Il arriva donc un jour, vers midi, avec son précepteur, à Liang-San.

La ferme de ses grands-parents était