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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

de l’homme, cette dernière hypothèse semblait vraisemblable. Pendant qu’on discutait ainsi, le mystérieux homme disparut tout à coup au seuil d’une maison.

Arrivé chez son ami, Bac Sontcho demanda d’abord à le voir. Mais le domestique, à la fois effrayé et furieux de voir ce misérable entré à l’improviste, s’apprêta à lui répondre par un coup de bâton. Indiqué par le geste brutal du domestique, Bac lui ordonna d’abord de quitter le bâton, puis lui dit :

— Il n’est pas de coutume dans la Corée de maltraiter les hôtes qui sont traditionnellement sacrés. Même si j’étais un Japonais, vous ne devez pas me répondre à coup de bâton, car nous n’avons pas le droit d’attaquer les ennemis sans défense. C’est pour votre maître, pour lui rendre un grand service, que je demande à le voir. Allez donc vite lui annoncer que quelqu’un voudrait lui parler sans délai.