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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

En vain il s’efforça de se rappeler les événements. Cependant, l’aspect du baraquement — car c’en était un — lui laissait à réfléchir. Un baraquement sans doute construit en toute hâte, mais très coquettement arrangé de telle sorte qu’on avait l’impression d’être dans un petit jardin ensoleillé. Ce n’est qu’en voulant jeter un regard autour de lui qu’il sentit une cruelle douleur aux cuisses et qu’il constata qu’elles étaient toutes bandées.

Pourtant il parvint à s’apercevoir qu’une vingtaine de lits disposés parallèlement le long de deux côtés de la salle étaient tous occupés par des blessés et que trois infirmiers coiffés de casques militaires japonais se promenaient silencieusement au milieu de la salle.

Son voisin de droite, un gros bonhomme blessé sans doute au bras, ronflait bruyamment dans un sommeil profond et au-dessus de sa tête il y avait une carte collée au mur où on pouvait lire ceci :