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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

audience au président Bac Sontcho, qui refusa de la lui accorder, disant qu’il souffrait d’un grand mal de gorge. Ito pénétra alors jusqu’auprès de Bac Sontcho, qui était en conférence avec ses amis ministres, et lui réclama une audience personnelle.

— Conférez avec moi et tranchons le débat ! Entendez-vous avec nous et soyez riches, cria le cynique Ito, ou bien résistez et vous périrez.

Une nouvelle conférence fut ouverte. La présence des soldats, les éclairs des baïonnettes au dehors, les commandements brefs qu’on entendait à travers les fenêtres du palais n’étaient pas sans effet. Bac Sontcho et ses amis ministres avaient lutté plusieurs jours. Ils avaient lutté seuls.

Aucun représentant étranger ne leur avait offert aide ou conseil. Ils ne voyaient en face d’eux que soumission ou destruction. Aux premières heures du matin, on pressa le ministre des Affaires étrangères de livrer le sceau d’État, afin de signer un traité. Mais le Garde du Sceau, ayant reçu