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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

Bac Sontcho, qu’on s’en souvienne, après avoir renoncé volontairement à la présidence du Conseil, contribuait silencieusement à l’œuvre gouvernementale. D’ailleurs, les ministres ne faisaient rien sans lui demander son avis.

Il parcourait le pays pour se rendre compte, en personne, des choses, et indiquait aux ministres ce qu’il fallait faire tout de suite.

Quand il sut le dessein d’Ito démasqué par les journaux japonais, Bac Sontcho comprit la nécessité d’une prompte préparation militaire en vue d’une défense éventuelle.

L’inquiétude, cependant, grandissait de plus en plus au Japon. L’opinion publique, excitée par la situation créée, accusait Ito d’avoir trahi la cause du Mikado, quand tout à coup on annonça la cessation des hostilités le 9 juin 1905, c’est-à-dire deux ou trois jours plus tard que la date prévue par Ito. Cependant, le Japon ne pouvait pas retirer son armée