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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

profond régna dans la salle pendant quelques minutes. Enfin Bac Sontcho rompit le silence d’une voix mal assurée et dit :

— Il s’agit ici de la vie d’un pays dont nous avons cru et croyons encore voir en vous un ennemi irréductible. Nous ne pouvons donc pas vous répondre à la légère, malgré le parfait accord entre tout ce que vous dites et nos idées. Laissez-nous donc examiner la chose dans une atmosphère plus libre et nous reviendrons vous trouver d’ici vingt-quatre heures.

— Vous avez raison, s’empressa-t-il de répondre. Je suis sûr que vous reviendrez ici même beaucoup plus tôt que vous ne le croyez pour me serrer la main.

Puis ils se séparèrent.

Quelques heures après, dans un appartement de l’un des chefs du Tong-Hac-Tang, étaient réunis les principaux leaders des deux partis désormais alliés. La déclaration d’Ito que leur répétait Seu Kwang-Bum fut accueillie d’abord par