Page:Seu - Autour d'une vie coréenne, 1929.pdf/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
33
AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

subordonnés aux plus offrants… Ainsi de suite, on vendait et on achetait jusqu’à la plus petite place de larbin, du moment qu’elle avait un caractère officiel. Et les hommes officiels, au nom de prétendues lois, cherchaient à sucer le sang de cette innocente masse populaire ! Donc pas d’ordre, pas de justice légale… Voilà quelle était la situation de la Corée il y a un demi-siècle.

Pour comble de malheur, il y avait des éléments étrangers qui voulaient exploiter la faiblesse de ce pays. D’abord la Chine qui, après les troubles militaires de Im-O, maintenait ses troupes à Séoul. Et l’ambitieux général chinois, Yen-Shi-Kaï, prétendait s’occuper de la politique intérieure de la Corée. Puis ce fut la Russie… Puis ce fut le Japon qui prétendit lui témoigner ses « sympathies » ! La Corée était perdue !… Et ses lâches dirigeants se rangeaient tantôt du côté de la Chine, tantôt du côté du Japon ou de la Russie, pour sauvegarder leur puissance. D’où,