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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

distinguait un peu trop, soit par son intelligence, soit par quelque invention, on cherchait à le paralyser au lieu de l’encourager. Cela, sans aucun doute, par crainte d’être surpassé ! Pendant ce temps, la Chine poussait ses exigences de plus en plus loin. Et parfois ces exigences étaient si révoltantes que les sinophiles eux-mêmes en étaient outrés. D’où cette réaction contre la Chine qui réveilla dans tous les milieux sociaux de la Corée le sentiment national…

Comme on peut le deviner, la situation financière était lamentable. La caisse de l’État était vide, non pas que les Coréens fussent pauvres, mais parce que chaque dirigeant n’avait rien fait jusqu’à présent que remplir sa poche… Il fallait de l’argent… On commença à vendre les postes de l’État. Les fonctionnaires, qui avaient acheté leurs postes à prix d’or, voulaient naturellement rentrer dans leurs capitaux, avec autant d’intérêts que possible. Ils vendaient donc à leur tour les postes