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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

tement la main sur la Corée, qui devenait officieusement sa vassale ! Ce n’est pas tout, la Chine voulait profiter de sa suzeraineté. Chaque année, elle exigea de la Corée, sous toutes sortes d’aimables prétextes, le versement d’une somme importante soit en espèces, soit en nature. La politique intérieure des sinophiles n’était pas moins néfaste. Elle était destructive et vexatoire.

Pliée sous le joug d’un empereur despote, la Corée était alors gouvernée, selon les caprices tyranniques de ses dirigeants, qui confiaient le gouvernement des provinces, si ce n’était à leurs amis, au moins à des sinophiles. Ils ne se souciaient guère du bien-être de la masse populaire. Ils n’étaient point curieux de savoir ce que faisaient leurs subordonnés ! Et la plupart des gouverneurs provinciaux[1], cherchant d’abord à acquitter, à

  1. Ces Gouvernements provinciaux étaient comparables, à quelque chose près, à des fermiers Généraux de France sous l’ancien régime.