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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

à l’époque la plus florissante du bouddhisme, au temps de Sil-La. Cependant je ne nie pas les conséquences fâcheuses de cette inconduite pour cette religion, mais la principale cause de sa décadence est l’extension du confucianisme, qui n’a jamais cessé de conquérir par sa philosophie, depuis son entrée en Corée, les terrains à la fois politiques et intellectuels. Lorsque, à la fin de l’époque de la « Corée », un fervent sinophile coréen, Bac I-Jung, importa de la Chine la philosophie de Jung-Jou, c’est-à-dire la philosophie de Jung-Hô et de Jou-Hi, qui n’était autre qu’une philosophie raisonnée de Confucius, les cercles intellectuels et surtout politiques de la Corée la reçurent avec enthousiasme. Dès lors les confucianistes menèrent de violentes campagnes contre les bouddhistes, en s’appuyant surtout sur l’inconduite des bonzes, et toute la classe intellectuelle embrassa le confucianisme, soit par conviction, soit surtout par fantaisie. Mais la masse resta toujours