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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

il y en avait deux autres bien plus anciennes que le bouddhisme : l’une, le do-kio, était d’origine nationale, et l’autre, le confucianisme, venait de Chine.

Le do-kio était une sorte de philosophie dont les adeptes menaient une vie d’ascètes ; ceci afin de rester en bonne santé et d’atteindre un âge très avancé. Le confucianisme, s’étant fondé sur des bases purement politiques et littéraires, n’était pas non plus une religion populaire.

Au contraire, le bouddhisme était la religion de tous, depuis la classe dirigeante et intellectuelle jusqu’à la classe ignorante et vulgaire.

Alors comment expliquer la décadence si subitement survenue d’une telle religion, dont la racine était enfoncée depuis mille ans dans l’âme coréenne, lorsque vint le règne de la dynastie Li ? Beaucoup de documents historiques prétendent en trouver la cause dans ce fait qu’à la fin de l’époque de la « Corée », les croyants