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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

seignement. Il faut reconnaître que la civilisation artistique de l’époque des Sam-Kouk ou « Trois Nations[1] » et la vie idéale de l’époque de la « Corée », dont s’enorgueillit aujourd’hui l’histoire coréenne, avaient été dues à l’admirable esprit de sacrifice des bouddhistes.

Il faut aussi reconnaître, ainsi que l’histoire nous l’apprend, que les bonzes bouddhistes étaient de bons soldats et de bons généraux. En effet, chaque fois que le pays était menacé par quelques voisins cupides, des bonzes bouddhistes se chargeaient spontanément de les refouler, et y réussissaient toujours. Tout cela ne pouvait que rendre plus solide la situation et le prestige du bouddhisme en Corée. Est-ce à dire qu’il n’y avait pas d’autres religions que le bouddhisme en Corée ? Non,

  1. Avant l’époque de la « Corée », la péninsule coréenne était divisée en trois Nations : du Sud au Nord : Sil-La, Bec-Jai et Cocourieu. Ce n’est qu’après l’unification de la péninsule par Sil-La, qu’elle a reçu le nouveau nom de CORÉE.