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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

d’honneur. Aussi le confia-t-il à un illustre précepteur.

Dès l’âge de sept ans, le jeune Sontcho était déjà très curieux. Un jour, par suite d’une contestation de jeu, il se querella avec sa sœur aînée, Dalsoun, qui avait à peine deux ans de plus que lui. Sa mère survint et la gronda sans aucune explication, tandis qu’elle prodiguait mille caresses au garçon. Attendri par les grosses larmes que sa sœur laissait tomber en silence, il demanda à sa mère pourquoi elle avait grondé Dalsoun qui n’avait point tort, alors que lui il recevait des caresses quand il n’avait pas raison. Sa mère lui répondit en souriant :

— Parce que les grands doivent toujours pardonner aux petits.

— Même quand les petits sont méchants ? demanda encore Sontcho.

— Ah ! quand les petits sont méchants, la maman est toujours là pour les punir.

Il avait l’habitude de jouer dans la rue avec les enfants de yang-ban, surtout