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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

De là aussi cette redoutable institution d’une Compagnie qui avait pour mission d’exproprier les propriétaires coréens et de les remplacer par des Japonais qui étaient incapables de se créer une situation dans leur propre pays.

Ainsi traités comme des chiens, les Coréens réduits à la misère, que dis-je, acculés à la mort, organisèrent des résistances désespérées, dont la force grandissait sans cesse à mesure que la criminelle pression augmentait. Les Coréens, qui n’ont jamais accepté la perte de leur indépendance, se révoltèrent de toutes parts, en dépit de terribles mesures de répression, aux cris de : la mort ou la liberté !

Bac Sontcho qui n’était pas du tout partisan de la violence, préconisait alors lui-même la violence en face des gestes trop cruels du Japon continuellement répétés. Dès lors, les Coréens s’efforcèrent d’assassiner à tout prix les Japonais, leurs ennemis héréditaires.