Page:Seu - Autour d'une vie coréenne, 1929.pdf/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
161
AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

être très hospitalier à leur égard. On doit leur donner à manger. On doit laisser à leur disposition des coins abrités, car il n’est point coutume chez nous, de refuser le droit d’asile même aux pires ennemis, quand ils nous le demandent, et surtout ce serait commettre un très grand péché que de refuser.

À ces mots, mon oncle entra tout grave.

— J’ai cru rendre service en tuant une biche fugitive…, murmura-t-il.

— Ces paysans croient, répartit mon guide, que tuer une bête qui vient chez les hommes au risque de sa vie serait susciter les colères de Dieu. Ils veulent donc maintenant, à tout prix éloigner le sacrilège meurtrier, comme ils disent, pour apaiser les colères divines !

Nous étions donc obligés de quitter ce village montagnard si sympathique ! Voilà mon aventure, conclut le journaliste allemand.

Le jeune et élégant parent raconta ces histoires avec une telle éloquence que tout