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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

touché, ce soir, des éloges flatteurs que vous venez de faire sur mes compatriotes. Mais vous n’avez pas vu nos faiblesses et nos défauts. Nous en avons beaucoup, et il serait même impossible de vous les énumérer tous. Pour moi, la cause de nos faiblesses et de nos défauts vient de ce que nous sommes un peu superstitieux et fatalistes.

Le journaliste allemand voulut donner son avis :

— La Corée, c’est une Suisse d’Asie, dit-il, je l’ai parcourue en tous sens. Ici, il faut que je vous raconte une aventure, qui m’est arrivée, il y a deux ans, alors que je visitais le département de Ham-Kiung. Nous étions trois, un guide coréen, mon oncle et moi. L’hiver habituellement très rigoureux, surtout dans ce département, régnait en ce moment-là en maître absolu.

Enfin, le 15 janvier, quand nous arrivâmes dans un petit village montagnard de ce département, une tempête de neige