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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

d’esprit étaient bien connus, prit la parole :

— Eh bien, moi, ce que j’admire chez les Coréens, entre autre chose, ce sont les sentiments humains. J’ai pourtant parcouru le monde, mais je n’ai jamais vu un peuple qui ait autant de sentiments humains. On peut deviner combien ils doivent s’aimer et se respecter entre eux, quand on voit leur amabilité spontanément ouverte aux étrangers. On dit que cette amabilité à l’égard des étrangers est un devoir sacré chez eux, mais on peut toujours constater qu’il y a dans toutes les habitations coréennes même dans la plus petite campagne, une pièce en réserve, appelée saranc pour recevoir les passants, toutefois, bien entendu, si ceux-ci en ont besoin. Peu importe qu’on les connaisse ou non, ils seront toujours reçus gratuitement, partout.

— La remarque est très juste, dit un jeune Coréen, c’est justement cela qui a empêché le développement du tourisme et de l’hôtellerie chez nous ! Je suis vraiment