Page:Seu - Autour d'une vie coréenne, 1929.pdf/154

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
150
AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

doté d’une paire d’ailes, était le fiancé. Il avait à la main un éventail avec lequel il cachait son visage. Le troisième qui n’était plus jeune, était un laquais. Celui-là tenait sous le bras un canard sauvage, les pattes et les ailes liées. Enfin les deux derniers cavaliers, encore jeunes, étaient les plus proches parents du fiancé. Arrivés devant la porte, tous les cinq descendirent à terre, toutefois sans oser entrer. À ce moment, un gros monsieur, notable de la ville, invité tout particulièrement pour la circonstance, s’écria :

— Faites votre entrée dans la famille Bac !

Alors les cinq cavaliers entrèrent précédés du notable qui conduisit le fiancé devant la table dressée au milieu de la cour, tandis que le laquais y posait respectueusement son canard. Suivant les ordres du notable, le jeune fiancé se prosterna plusieurs fois devant la table. Puis, la voix grondante, le gros notable se tourna vers une salle de l’intérieur :