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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

blanches. Des vases de fleurs artificielles de toutes couleurs se trouvaient abondamment dans tous les coins de la maison. Au milieu de la cour se dressait une table assez haute que l’on chargeait artistiquement de fleurs et de plats. Vers onze heures on annonça l’arrivée imminente du fiancé. Sontcho sortit jusqu’à la porte d’entrée pour voir cette arrivée. D’ailleurs une foule curieuse, composée surtout de femmes, stationnait devant la maison, faisant la haie sur les deux côtés de la route. Le bruit confus d’innombrables clochettes attira tout à coup les regards de la foule. Puis cinq chevaux magnifiques montés par cinq hommes en grande tenue arrivèrent l’un après l’autre. Les superbes palefreniers qui conduisaient les chevaux par la bride, poussaient de temps en temps de longs cris incohérents. Le premier cavalier, un homme d’un certain âge, était le père du fiancé ; le second, un jeune homme somptueusement habillé de soie bleue azur et coiffé d’un chapeau haut de forme,