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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

Puis il revint auprès de sa femme. Tout en la rassurant avec une aimable éloquence, il enveloppa très soigneusement le nouveau-né dans une étoffe de soie et le cacha dans son sein. En sortant de nouveau de la chambre, il dit :

— Madame, je vous rejoindrai avant l’aurore. Attendez-moi avec confiance.

Les voilà, nos deux cavaliers, maître et valet, déjà en route. Lorsqu’ils furent sur le point de passer un petit pont de bois, le maître ordonna au valet d’arrêter un instant sous prétexte d’avoir besoin de prendre un peu de précaution. Il descendit donc sous le pont, mais à peine fut-il descendu qu’il remonta en poussant un cri d’étonnement.

— Apportez-moi de la lumière, dit-il à son valet, il y a là quelque chose qui me surprend !

Le valet s’empressa de descendre avec la lumière et découvrit un nouveau-né enveloppé dans une étoffe de soie.

— Oh, s’exclama le jeune maître, c’est