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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

— Au fait, quelle réponse réservez-vous à la proposition qui nous a été faite par le seigneur de Han-Yang ?

Comme son mari n’y répondait pas, elle continua :

— Sa vertu, ses grâces, que tout le monde apprécie ne vous disent-elles rien ?

— Je le sais ! fit-il doucement.

— Alors, qu’attendez-vous pour donner à ce seigneur une réponse favorable ?

— Certes, il ne manque rien à cette jeune fille pour être une épouse parfaite, mais…, mais elle est, madame, la fille unique de ce seigneur ! Le mot unique m’effraye !…

— Que dites-vous là ! vous oubliez que tout dépend de la volonté de Dieu. Si rien ne fait défaut dans les natures de ces deux jeunes gens pour être un parfait couple, c’est que Dieu aurait bien voulu cette union. Conformons-nous donc, cher époux, à la volonté divine !…

Le mari lui-même souhaitait cette union, mais le mot unique lui semblait avoir une