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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

beaux cheveux noirs lui tombaient sur le dos en une natte unique qui, pensa Sontcho en se rappelant d’une coutume du pays, deviendra dans quelques jours un chignon au-dessus de la nuque, pour indiquer qu’elle n’est plus jeune fille. Sa mère en adressant à sa cousine mille compliments, lui dit :

— Est-ce qu’on vous a au moins parlé de votre fiancé ? Un beau garçon très gentil ! Nous le connaissons, lui, et surtout ses parents…

La fiancée, rougissant jusqu’aux oreilles, baissa la tête.

— Vous le verrez, c’est un beau garçon, vous dis-je, et intelligent. Il nous a demandé un jour si vous étiez grande, si vous étiez belle.

Ici, mes lecteurs européens pourraient s’étonner en se demandant : « Comment, on se marie avec une personne qu’on n’a jamais connue ! » Eh bien oui, écoutez-moi bien.

En Corée, quand on veut marier un