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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

pour elle-même. Alors chacun alla se servir à son gré. Les gâteaux étaient exquis et parfumés.

Il était six heures du soir, lorsque le son à la fois grave et rythmé de la cloche remplit le domaine monastique. Et quand la cloche cessa de se faire entendre, des chants à l’harmonie un peu languissante, s’élevèrent en chœur de toutes parts. Après le dîner, servi vers sept heures, on invita les trois hommes, l’oncle et le précepteur du jeune Sontcho et le cocher, à aller se coucher parmi les bonzes, tandis que le petit Sontcho, sa grand’mère et sa mère étaient priés de passer la nuit chez les bonzesses. On dormait, tous dans la même pièce. Chacun avait son paquet de couvertures. Celles de Sontcho, sa mère et sa grand’mère avaient été offertes par les bonzesses. On installa les couchettes parallèlement les unes aux autres, sur toute la largeur de la salle.

Oh, que l’on était matinal au monastère ! À quatre heures du matin, tout le