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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

visiter en dernier lieu un tout petit bâtiment réservé aux bonzesses. Il n’y en avait qu’une dizaine, très vieilles, habillées d’un pantalon large et d’une toge longue et traînante, le tout en gris clair. Elles avaient sur leur tête rasée, un bonnet de papier et, aux pieds, des souliers de paille de riz. Les unes se promenaient dans la cour absorbées à murmurer des choses ; d’autres agenouillées devant les bouddhas, faisaient leur prière. Bref, dans l’entourage du monastère, la vie était absolument égale et uniforme. Sur l’invitation d’une très vieille bonzesse qui avait mission d’offrir un goûter aux visiteurs, on s’installa dans une chambre, devant une statue de Bouddha.

La bonzesse apporta plusieurs plateaux de gâteaux de toutes couleurs qu’elle étala d’abord aux pieds du Bouddha devant lequel elle invita ses hôtes à s’incliner avec elle. La cérémonie ne dura même pas trois minutes. Puis elle leur dit de manger ce qui leur plaisait, tout en prenant un gâteau