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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

était un peu sombre, mais d’une propreté impeccable avec son parquet jaune absolument poli. Douze Bouddhas magnifiques en bronze doré étaient assis en ligne droite sur des piédestaux posés le long du mur en face de la porte d’entrée. Bien qu’assis par terre, ayant les jambes croisées, ces Bouddahs étaient très grands. Leurs bustes pouvant bien atteindre deux mètres cinquante étaient drapés de toiles dorées, mais on apercevait leurs poitrines nues. Les uns coiffés de couronnes royales chargées de coquilles, avaient les bras croisés sur la poitrine ; d’autres, la tête nue et rasée, tenaient à la main des tablettes ; et d’autres, coiffés d’un simple bonnet rond, avaient les mains posées sur les genoux, les doigts dans l’attitude d’énumération des Soixante Caps. (Un Cap représentait un an dans le calendrier ancien et les soixante Caps ayant chacun son nom et sa divinité, représentaient un siècle.) Sous les regards doux et réfléchis de ces Bouddhas, quelques bonzes, disper-