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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

— J’ai fait le nécessaire, s’écria-t-il, et, vu le beau temps, il est convenu que nous déjeunerons sur la terrasse.

Le repas fut servi en effet sur la terrasse à côté d’une petite fontaine à l’eau pure et fraîche. Bien entendu comme en ville chacun avait sa petite table, mais la vaisselle était faite de bois artistiquement creusé, même les cuillères. À peine étaient-ils assis autour des tables que deux vieux bonzes en grande tenue vinrent saluer respectueusement les hôtes. Tout en souhaitant la bienvenue, ils leur exprimaient tout particulièrement leur plaisir de recevoir en ce jour la famille du regretté M. Bac, qui fut un des plus généreux bienfaiteurs du monastère. Puis après avoir exécuté une grande révérence, selon le rite bouddhique, qui consistait à incliner le buste aussi bas que possible, tout en tenant les jambes droites et les poignets croisés sur la poitrine, ils s’en allèrent d’un pas grave en murmurant entre les dents on ne savait trop quoi.