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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

d’où se précipitait une cascade. Après un instant de contemplation, le cortège émerveillé avança en silence comme si l’on allait se recueillir devant un Bouddha. Ils gravirent les sentiers rocailleux et arrivèrent enfin sur une hauteur d’où le regard embrassait un panorama merveilleux.

Au loin, à l’horizon, on ne voyait que la silhouette unie des hauts sommets pointus. Plus près s’élevaient d’autres montagnes plantées d’arbres et s’étendaient des plaines tachetées çà et là de nombreuses gerbes entassées par la moisson. Puis, à mesure que les regards se repliaient sur eux-mêmes, ils apercevaient des vallées pittoresques sillonnées de ruisseaux sinueux, des animaux domestiques dispersés çà et là, des hommes travaillant, des chiens courant, des oiseaux volant, etc… Tout près, au pied, le spectacle était vraiment féerique : quelques délicieuses petites sources suintaient des blessures des rochers et tombaient goutte à goutte en des vasques de