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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

faire un tour à pied autour du monastère, tandis que le cocher se chargeait d’aller annoncer leur arrivée aux bonzes et faire le nécessaire.

Suivant les petits sentiers couverts de feuillages, le petit Sontcho marchait devant avec son jeune oncle et son précepteur suivi de sa grand’mère et de sa mère. Mille sortes d’oiseaux, entre autres des faisans, voltigeaient en poussant des cris sonores dont les échos remplissaient les forêts. Les lapins sauvages qui abondaient à cette époque de l’année, n’ayant aucune peur des hommes, circulaient le plus naturellement du monde dans les chemins. Parfois ils gênaient le passage des hommes. Il est non seulement défendu de faire du mal au moindre animal, mais encore on doit les protéger dans la plus grande mesure de la possibilité. Chez les bonzes, le plus grand péché est d’étouffer la moindre vie, même celle d’un moustique.

En sortant de la forêt on se trouva en face d’une clairière rocheuse et abrupte