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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

village. S’il fallait évaluer tout l’espace qui l’entourait, l’étendue de ce temple pourrait bien égaler celle d’une grande ville.

Tous les bonzes avaient la tête rasée. Selon leurs toges on pouvait distinguer les degrés différents de la hiérarchie bouddhiste, qui indique, non pas le degré du pouvoir, mais le degré du savoir de la théologie bouddhique. Il est vrai qu’il y avait un corps dirigeant formé par de vieux bonzes dont le plus âgé présidait à la destinée du temple. À part cette distinction de l’âge, les bonzes vivaient dans une égalité fraternelle.

La vie dans un monastère bouddhiste est essentiellement collective et désintéressée. Chacun travaille pour tous et tous ne sont que pour chacun.

Cependant, il faut signaler deux catégories nettement distinctes de bonzes dans un monastère bouddhiste coréen. Il y a d’abord les Do-sing ou les bonzes vertueux et les Soc-sing ou les bonzes civils. Les