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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

vous conte une tradition du pays, avant de vous l’expliquer.

Le culte des morts est très rigoureux en Corée. Quand une personne est décédée, surtout un père ou une mère de famille, on l’enterre au bout de deux ou trois jours, d’abord dans le ka-jan-ji, ce qui veut dire : un cimetière provisoire. Ensuite on cherche une place pour le tombeau définitif, dans le voisinage, bien entendu, dans les montagnes. Et ceux qui en ont les moyens, étendent leurs recherches à tout le pays, sans compter la distance. Peu importe que ce soit dans le domaine d’X ou d’Y, qu’il veuille ou non, du moment qu’il y a une place convenable, on la remarque secrètement.

On consulte généralement les géologues qui en ont souvent quelques-unes remarquées à vendre. Le marché conclu, on choisit une date, on forme une équipe d’ouvriers habiles et discrets et on organise l’exécution des travaux avec beaucoup de précautions, car il s’agit, ici, d’entrer dans