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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

un drap gris. Et une lampe à pétrole éclairait faiblement la pièce. À part cela, le style de cette chambre était exactement le même que celui du salon.

La grand’mère défit aussitôt le paquet gris, qui contenait deux grosses couvertures et un long oreiller : l’une épaisse, à la fois longue et étroite, qu’elle étendit par terre ; l’autre moins épaisse, mais large et carrée, dont on se servait pour couvrir le corps. Bientôt le petit Sontcho était couché sous la couverture, à côté de sa grand’mère. Mais il ne dormait pas, il songeait à ses parents de la ville.

Tout à coup, la grand’mère lui demanda :

— Tu ne dors donc pas ?

— Je ne puis pas dormir… je n’en ai pas envie, grand’mère.

— Alors, mon petit, je vais te raconter une historiette… Et ce soir-là, la bonne grand’mère raconta :

Il y avait une fois une très pauvre femme, qui vivait dans un coin isolé de la