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AUTOUR D’UNE VIE CORÉENNE

chaude. Et à quatre heures de l’après-midi, une cruche de vin de riz, tandis que les gens aisés de la ville prennent du thé.

Chaque fois que le petit Sontcho voyait son grand-père, presque septuagénaire, il ne pouvait s’empêcher de rire. Et parfois il riait follement, cachant sa tête dans le sein de sa grand’mère, qui en faisait un bonheur. Qu’avait-il donc ? Eh bien, son grand-père était chauve, portait un tout petit santou presque invisible, sur l’occiput, au lieu d’un gros au sommet central de la tête.

Pour bien vous expliquer ce que c’est qu’un santou, il faut que je vous dise un mot sur une tradition du pays.

Autrefois, sauf les bonzes, tout le monde, les femmes comme les hommes, portait les cheveux longs en Corée. Cependant, il y avait deux sortes de coiffures distinctives. Les enfants, les garçons aussi bien que les filles, avaient la natte. Et quand un jeune homme devenait majeur, soit par l’âge fixé à quinze ans,