Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 64 —
bien que l'opposition se trouva complètement vaincue.
Il avait écrit plus haut :
Je persiste à reconnaître au public parisien des qualités fort agréables, notamment une compréhension très vive et un sentiment de la justice vraiment généreux.
Après la première, paraissent les caricatures[1], éclosent les mots piquants et les épigrammes des petits journaux[2].
- ↑ Dans le Charivari du 17 mars, sept des caricatures
de Cham ont trait à Tannhæuser. Dans son ouvrage sur
Wagner, M. Ad. Jullien en a reproduit un assez grand
nombre. Voici l'une des légendes les plus drôles ; elle
est du 31 mars :
La mère à la fille, qui joue du piano :
— C'est faux, ce que tu joues là, mon enfant.
— Maman, c'est le Tannhæuser !
— Ah ! c'est différent.
- ↑ P. de l'Etoile, chroniqueur de la Presse, rapporte celui-ci : — « Une femme d'esprit disait à Mme de Metternich qui défendait si vaillamnent la cause de Wagner : — « Vous parlez au nom de l'Allemagne, mais l'Allemagne ne joue que la musique française d'Offenbach. » On prêta à Méry cette boutade : — « Le Tannhæuser, c'est un article secret du traité de Villafranca ! » Et celle-ci à Gozlan : — On parlait en sa présence des idées révolutionnaires de Wagner, et quelqu'un le déni- grait comme compositeur. — «Par exemple, dit Gozlan, » vous n'avez pas un musicien de cette force-là depuis » Robespierre ! »