janvier 1858, sans plus de succès d’ailleurs[1]. Le seul résultat de ses démarches fut qu’Arban fit entendre l’ouverture au concert de Paris dans les premiers jours de février.
Wagner s’était logé d’abord rue de Matignon, 4 ; c’est là qu’il fit entendre un soir à M. Carvalho, directeur du Théâtre-Lyrique, la partition de Tannhæuser. L’auteur
- ↑ Le fait est confirmé, dans une certaine mesure,
par les lettres de Wagner à Fischer. Arrivé à Paris dans
la seconde quinzaine de janvier, il le prie, le 27, de
démentir la nouvelle qu’il est venu en vue de faire
représenter Tannhæuser à l’Opéra. Il est là « uniquement pour empêcher que les autres théâtres ne s’en
emparent sans son autorisation. Cependant, ce qui n’est
pas peut arriver. » Le 29, il écrit:« Mes amis croient
que bientôt la direction du Grand-Opéra me fera des
ouvertures, mais je veux les attendre tranquillement,
car si je faisais des démarches moi-même, je me lierais
les mains. Je ne ferai représenter Tannhæuser que lorsqu’il pourra être donné sans aucune mutilation. Il est
possible, vraisemblable même, que ce sera l’hiver prochain. » Rentré à Zurich, il lui fait connaître, le 7 février,
qu’il attend toujours pour Tannhæuser, mais que Rienzi
viendra peut-être l’hiver suivant au Théâtre-Lyrique.
À la même époque (janvier 1858), il annonçait à Liszt que Léopold Amat, chef ou directeur des fêtes musicales de Wiesbaden, Homburg, etc., s’était présenté à lui pour faire valoir les peines qu’il avait prises en vue de faire représenter Tannhæuser avec Tischatschek, à Wiesbaden, en 1857, devant la presse parisienne, et lui proposait de tenter des démarches auprès de l’Opéra de Paris. Wagner lui avait objecté qu’il ne voulait donner son