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France, avec les thèses favorites de Wagner. Ainsi, l’auteur des Scènes historiques engage les musiciens à composer eux-mêmes leurs livrets. Sur l’union de la mimique, de la poésie et de la musique, sur le rôle de l’orchestre dans le drame musical, ses idées sont une sorte de prédiction de la conception de l’opéra wagnérien. D’accord également avec Wagner, Vitet avait reconnu la prédominance exercée en Allemagne, dans le premier quart du siècle, par l’influence française sur le drame et la musique et constaté que la tentative d’émancipation de Ch. M. de Weber dans le Freischütz fut un fait isolé.

À l’occasion de l’anniversaire de la représentation de Parsifal, un très bel album illustré fut publié par la Société Wagnérienne à la gloire du maître disparu[1]. Cette publication internationale contenait des articles d’écrivains français, des détails très intéressants sur les répétitions et la représentation de Tannhœuser à Paris, tirés par M. Nuitter des Archives de l’Opéra ; un relevé des auditions d’œuvres de Wagner dans les concerts de Paris par M. Ad. Jullien, des souvenirs personnels sur le maître, publiés par Mme Judith Gautier, MM. Léon Leroy et Fourcaud, et une ravissante lithographie de M. Fantin-Latour.

Le comte Paul Vasili, auteur de nombreuses indiscrétions sur le monde élégant ou officiel des capitales étrangères, décrivit dans la Société de Berlin[2] le salon de la comtesse de Schleinilz, protectrice de

  1. Bayreuther Festspiel Blætter, in-folio, Munich, 1884.
  2. Un vol. in-8o. Paris, 1884. Librairie de la Nouvelle-Revue.