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plus complète même que celles qui l’ont précédée. Ses appréciations sur les œuvres n’ont pas une grande valeur. Dans un de ses feuilletons du Temps, M. Weber reprochait à l’auteur de ne savoir ni l’allemand, ni la musique et d’avoir reproduit, d’après le texte français, après bien d’autres, la définition de la mélodie de la forêt, infidèlement traduite dans la lettre à M. Frédéric Villot. Il donnait le véritable sens de ce passage d’après l’édition allemande des Gesammelte Schriften de Wagner.

Quant au volume de Mme Judith Gautier[1], auquel nous avons déjà fait des emprunts, il comprend, outre une analyse des poèmes de Wagner, des souvenirs personnels et des détails intéressants sur l’intérieur du maître à Triebchen et dans sa villa de Wahnfried, sur les visites qu’elle lui rendit en 1869, 1872, 1876 et 1881. L’auteur annonçait qu’après Parsifal, le maître songeait à aller vivre dans les pays de soleil pour y composer son drame hindou, les Vainqueurs.

Ce fut au mois de juillet 1882 que le théâtre de Bayreuth convoqua les patrons des Wagnervereine, c’est-à-dire les membres des Sociétés wagnériennes, à entendre la nouvelle œuvre du maître, Parsifal.

Le livret avait paru, traduit en français[2], avec

  1. Richard Wagner et son œuvre poétique depuis Rienzi jusqu’à Parsifal, 1 vol. in-16, Charavay, Paris 1882.
  2. Essai de traduction analytique sur le Parsifal, pièce d’inau-