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Wagner à Zurich, pendant son exil et sur sa manière d’en user avec le texte des symphonies de Beethoven.

En 1875, M. Reyer réunit en un volume sous ce titre : Notes de musique, des articles publiés par lui dans divers journaux et, notamment, ses Souvenirs d’Allemagne et son étude sur Lohengrin dont nous avons déjà parlé. M. Éd. Schuré, de son côté, publiait son grand ouvrage sur le Drame musical[1].

Le premier volume étudie, d’une part, la conception du drame dans l’antiquité et dans les temps modernes ; de l’autre, le développement de la musique et sa fusion avec le drame dans l’opéra. Le second est consacré aux œuvres de Richard Wagner. L’analyse des drames wagnériens, y compris la Tétralogie, non encore représentée, est ici beaucoup plutôt poétique que musicale. Le dernier chapitre fournit des détails intéressants sur le théâtre de Bayreuth alors en construction et un plan de cet édifice. L’auteur conclut en définissant la place qui appartiendra à Wagner dans l’histoire générale du théâtre.

Quand le consciencieux M. Schuré se fut évertué à faire comprendre au public restreint qu’intéressent les choses de l’art, le système dramatique de Wagner et ses idées sur le but du théâtre, appliquées dans la construction de l’édifice de Bayreuth,

  1. 2 vol. in-8o, Sandoz-Fischbacher, Paris, 1875. Une nouvelle édition, augmentée d’une étude sur Parsifal, a paru cette année chez Perrin, 2 vol. in-18.