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classique dont la fondation lui a fait tant d’honneur.

Le vendredi 10 mai 1862, à 8 heures 1/2 du soir, dans un concert de bienfaisance donné au profit de l’œuvre de Notre-Dame des Arts, l’orchestre de M. Pasdeloup exécuta la marche de Tannhœuser avec chœurs. Grand succès, constaté par Elwart dans son Histoire des Concerts populaires.

25 décembre 1864, ouverture du Vaisseau-fantôme. À la première audition, comme plus tard en 1868 (25 janvier et 29 décembre) et même par la suite, cette composition a été accueillie comme une œuvre banale, vide, confuse et bruyante. Partout, le public a manifesté la même opinion.

Ouverture de Tannhœuser, les 5 mars, 2 avril et 10 décembre 1865, 15 avril et 9 décembre 1866.

Prélude de Lohengrin, 11 février, 18 mars, 11 novembre 1866 et 24 novembre 1867.

Nous savons par le témoignage de Berlioz, tout fier et tout heureux d’avoir entendu redemander le septuor des Troyens dans un concert extraordinaire donné par l’orchestre de M. Pasdeloup au profit d’une Société de bienfaisance, que, ce même jour (7 mars 1866), le public sifflait l’ouverture du Prophète[1] et applaudissait la marche de Lohengrin.

La Société des Concerts, dirigée par George Hainl, s’aventura pour la première fois, en 1866, dans le

  1. « L’ouverture du Prophète de Meyerbeer a été sifflée à outrance ; les sergents de ville sont intervenus pour expulser les siffleurs. » — Lettre du 8 mars 1866 à Humbert Ferrand.

    H. Berlioz, Lettres intimes, 1 vol. in-18, Calmann Lévy.