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Qui vouloit bien que ie la prinſſe
Par honneur & en mariage,
Et m’abandonner que ie feiſſe
Cela & tout le cariage,
Mais ie craignois le pucelage
Donc ie moderay mon courage,
Et eus remors de conſcience ;
Touttefois ne feuſt en conſéquence
De moy tant fuſtes réſolu
De ſçavoir faire réſiſtance,
Que ie n’en euſſe un verd pelu,
Et moy le méchant trupelu.
Quand ie me fus bien réiouy,
Le ſang bieu i’ay cuit & moulu,
Fie-ie en moy, ſi n’en iouy
Au matin quant i’eus bien ouy,
Iamais n’auray le pucellage ;
Et voicy ce plaiſant ymage.
Ce cul maſſif, ce corps petis
Ce tetin dur comme un fourmage
Et reffait comme un pain fetis,
Deux gros yeulx rians putatifs,
Un langaige fin, frate & friant,
Pour bien trouver ſans appétis
Quand il venoit quelque priant
Une fois en la dépriant,
Ie mis mon doigt en ſes tetins,