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L’hypothèse de la guerre préoccupe en ce moment les esprits. Déjà l’on évoque l’horreur des champs de bataille, les villages incendiés, les cadavres semés au long des routes, les régiments décimés, et dans les villes restées paisibles l’angoisse et la faim… À s’imaginer que le renouvellement de ces spectacles est possible, le vulgaire reste déconcerté et stupéfié. La guerre est belle, dans les contes de M. Ch. d’Esparbès et les romans du capitaine Danrit ; la guerre est glorieuse dans les manuels d’histoire ; en réalité elle est horrible et chacun le pressent. Les plus veules, en y songeant se hâtent de proclamer leur amour de la paix…