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IV

Paris, 14 septembre 1831.

Votre écriture devient de plus en plus difficile à lire, et comme vous ne m’en envoyez que rarement des échantillons je perds l’habitude de la déchiffrer. Aussi votre dernière m’a coûté environ deux jours de travail. Je suis fort vexé depuis quelques jours parce qu’on m’a pris environ 500 fr. dans mon secrétaire. Outre que 500 fr. ne se trouvent pas dans le pas d’un cheval, je suis particulièrement contrarié parce que j’ai la presque certitude que le voleur est un de mes amis. Il vous est arrivé je crois autrefois une aventure à peu près semblable. Quelle diable de mine à faire à celui que l’on soupçonne ?