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ORIGINES BOUDDHIQUES

VII

C’est ici, en face de conclusions qu’il importe de préciser, que les conditions où se présente la tradition littéraire se dressent défavorables et déconcertantes : des livres qui nous renseignent, non seulement nous ne pouvons dater sûrement la rédaction, nous voyons qu’ils reflètent des données d’âges divers. Il ne faut pas exagérer ces difficultés ni s’en faire un refuge contre les déductions un peu vagues, mais certaines, où nous sommes conduits.

Les affinités sont indéniables. Quelques réactions qu’il ait pu à son tour, tardivement et dans le détail, exercer sur eux, personne à coup sûr ne prétendra faire sortir du bouddhisme le vishṇouïsme ni le Yoga. Le bouddhisme est sûrement l’emprunteur. Mais s’agit-il, comme trop aisément on incline à l’admettre, d’emprunts de hasard, accidentels, successifs ?

La réponse est dans les faits mêmes ; elle est surtout dans ce fait décisif que, entre les deux systèmes religieux que séparent d’ailleurs tant de divergences, qui n’ont conscience entre eux d’aucune parenté, la concordance se pour-