lable dans sa sérénité lumineuse, et finalement Mâra se retire vaincu, désemparé.
Peinte dans certains récits des couleurs les plus crues, animée des images les plus brutales, cette lutte est ailleurs présentée dans un cadre plus calme, sous un aspect moral : un dialogue où Mâra essaie en vain de détourner Gautama de son dessein en lui montrant la voie plus aisée de la vie mondaine et des rites sacrificiels. Certaines descriptions du conflit violent se complètent elles-mêmes d’une scène de tentation où Mâra, dont l’effort s’est brisé à la puissance du Saint, dépêche vers lui, sans plus de succès d’ailleurs, ses filles, Soif, Volupté et Concupiscence. Enfin nombre d’anecdotes dispersées dans les écritures nous montrent Mâra s’approchant sournoisement, sous des déguisements variés, du Bouddha ou de quelqu’un de ses disciples, suggérant aux uns ou aux autres telle pensée contraire à la bonne doctrine, puis fuyant dès qu’il est démasqué. Encore ces interventions tendent-elles presque toujours à épouvanter plus qu’à séduire.
De ces deux inspirations, laquelle est la plus conforme aux origines ?
Le vieux duel atmosphérique des ténèbres et