pour presque tous, à l’exception du général en chef, qui cependant n’en est rien moins que tout à fait exempt. Dans la tactique moderne, l’officier qui va être comblé d’honneurs et élevé à un grade supérieur, voit auprès de lui le guerrier aussi brave, plus savant, plus robuste, oublié pour jamais dans le tas des morts.
Si tant de choses se font au hasard, et que pourtant le hasard ne puisse rien faire, il y a dans la nature ou une grande force cachée, ou un nombre de forces inconnues qui suivent des lois inaccessibles aux démonstrations des sciences humaines.
On peut prouver que le fluide électrique n’existe pas. On petit prouver qu’un corps aimanté ne saurait agir sur un autre sans le toucher, et que la faculté de se diriger vers tel point de la terre est une propriété occulte et par trop péripatéticienne. On avait prouvé que l’on ne pouvait voyager dans les airs, que l’on ne pouvait brûler des corps éloignés de soi, que l’on ne pouvait précipiter la foudre ou allumer des volcans. On sait encore aujourd’hui que l’homme, qui fait un chêne, ne peut pas faire de l’or. On sait que la lune peut causer les marées, mais non pas influer sur la végétation. Il est prouvé que tous les effets des affections de la mère sur le fœtus sont des contes de vieilles, et que tous les peuples qui les ont vus ne les ont pas vus. On sait que l’hypothèse d’un fluide pensant n’est qu’une impiété absurde ; mais que certains hommes ont la permission de faire avant déjeuner une sorte d’âme universelle ou de nature métaphysique, que l’on peut rompre en autant d’âmes universelles que bon semble, afin que chacun digère la sienne.
Il est certain qu’un Châtillon reçut, selon la promesse de saint Bernard, cent fois autant de terres labourables à la charrue d’en haut, qu’il en avait donné ici-bas aux moines de Clairvaux. Il est certain que l’empire du Mogol