SOMMAIRE
De la quatrième Rêverie.
Nos affections sont déterminées plus encore par les dispositions particulières de nos organes que par l’impression actuellement reçue du dehors. Le plus vrai de nos biens est cette harmonie générale de tout notre être, qui fait la santé parfaite. La vie n’est qu’une sorte d’oscillation qui nous fait passer et repasser en quelque sorte ce point harmonique en deux sens différens. Cette oscillation retenue dans ses bornes est la santé, le bien-être ; lorsqu’elle nous emporte trop loin, c’est la douleur, les maladies, la destruction. Le sentiment de cette harmonie nous donne ces momens délicieux et inexprimables, où, dans quelque situation extérieure que nous nous trouvions, nous ne pouvons éprouver que des sentimens heureux, et rencontrer que des occasions de jouissances ; ces momens de paix et d’énergie, où, libre et indifférent, l’on se sent habile à tous les biens et supérieur à tous les maux.
L’homme ne peut obtenir cette heureuse harmonie