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que l’on y pourra trouver. À l’exception de ces légers changemens de distribution, j’ai laissé les choses comme elles ont été écrites dans la succession naturelle des idées : rien ne m’étant plus étranger que ce second travail qui consiste à revoir, à perfectionner, et n’a guères pour objet qu’une correction que j’estime peu nécessaire. Je voudrois écrire des choses utiles, et renoncerois volontiers à la gloire de produire un ouvrage fini.

Si l’on peut me lire avec quelqu’intérêt, que l’on m’entende comme un solitaire qui, loin des arts et du bruit, écoute la nature, consulte peu de livres, préfère la vérité des choses à l’art qui les exprime ; apprend seulement à sentir, à penser, surtout à douter ; et, même lorsque la force des événemens le retient dans les villes, veut encore y rêver en liberté.