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LE NOTAIRE JOFRIAU

Marie-Josephte alla vers le bahut d’où elle retira le petit carnet qu’elle tendit à son mari :

— Pourquoi le détruire ? Qui sait s’il ne nous sera pas utile un jour ?

Mais déjà le notaire avait saisi l’article, l’avait déchiré et allait le jeter parmi les bûches de la cheminée quand la jeune femme, suppliante arrêta son geste et reprit l’objet en lequel, malgré tout, un secret instinct lui faisait placer quelque espoir.

— Mon mari, crois-moi, il ne faut pas détruire cela, nous pourrions le regretter. Tu l’as déjà fort malmené, vois la doublure qui se détache… Oh !… Mais, Michel !… Regarde ce compartiment secret que nous n’avions pas remarqué, parce qu’il était caché par la doublure.

Sceptique, mais entraîné par l’accent de sa femme, il s’approcha et vit la petite poche dérobée. Soudain, il s’écria :

— Tiens !… est-ce un mirage ou de l’hallucination ? Vite, Josette, apporte la chandelle.

Il plaça le carnet sous la lumière et tous deux l’examinèrent avidement. Ensemble, ils découvrirent des lettres presque effacées : —o-ell-u-m. Le notaire saisi, continua de regarder ardemment, puis :

— Oh ! Dieu soit loué ! Voici un indice ! Si petit qu’il soit, c’est un rayon lumineux au milieu de